dimanche 25 février 2007

Myriam, tu files du mauvais coton

Plus un pays est dynamique, plus les emplois requièrent de la part des salariés un engagement important. Henri Bergson prônait ainsi "l'élan vital", cette vie qui change tout le temps. Je crois que l'Europe, et la France, qui avaient cette tradition de la quête de la connaissance, de l'amour du changement, du défi intellectuel, sont en train de la perdre. Bien entendu, on peut toujours trouver des satisfactions exclusivement hors du travail. Mais je crois que c'est à terme un mauvais pari. (Edmund Phelds au Monde le 24 février 2007)



Bon ben je crois que je file du mauvais coton les gars ... je ne cherche pas "exclusivement" à côté, mais j'ai perdu mes espoirs en un job 100% du temps superbement intéressant, quand même ... en une seule soirée en traînant sur des blogs amis, j'ai pu voir que Mademoiselle Coco, Ako et Florian se posaient exactement la même question : est-ce qu'on a finalement choisi la bonne voie ? Totalement flippant ... Moi, au moins, je sais que je me suis déjà trompé une fois (rassurée d'entendre que Sébastien-François - je vous rassure, c'est un surnom - avait fait la même chose avec son premier job) et j'ai décidé de revenir à ce qui n'était finalement pas si mal ...

Toujours Miami, plus que pour quelques jours ... je vieillis sérieusement : je préfère Vero Beach à Miami Beach ... finalement, les paillettes, c'est pas pour moi, je suis vraiment une fille de la cambrousse, et si on doit être chic, ça ne doit JAMAIS être tape-à-l'oeil (ou alors je suis déjà une vieille bourgeoise ... lol !)

En ce moment, je dors très mal : je suis chaque fois réveillée au milieu de la nuit par des "cauchemards" ou plutôt des situations oniriques désagréables, genre se faire larguer par des ex ou se faire engueuler par des potes ou autre histoire du même acabi ... j'avoue que la répétition de largage, ça a tendance à me foutre dans un très mauvais état après, car je commence à repenser à pourquoi ça s'est terminé, qu'est-ce que j'aurais pu faire pour changer la donne, bref à revivre chaque instant d'une relation foireuse pour finir par me dire "il avait peut-être des défauts, mais vais-je trouver mieux ?"
J'ai ce sentiment de boule au fond de la gorge qui ne veut pas passer, et je recommence à paranoïer méchant... je crois que j'ai l'explication de cette paranoïa : quand j'étais en classe de Première, j'avais en vue un certain Benjamin et j'avais su par son meilleur ami que le dit Benjamin lui avait dit qu'il était amoureux de moi ... du pain béni donc ... sur ce, je pars en week end prolongé avec mes parents, je fais pêter le vendredi qui suit l'Ascension, pendant que mes petits camarades de classe vont en cours... je m'en rappelle comme si c'était hier : je suis réveillée le dit vendredi à 6h du matin par cette boule au fond de la gorge, je ne suis pas bien, j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose ... j'attends le soir que mes amis rentrent chez eux (on n'avait pas encore tous de portable) , je les appelle pour savoir comment s'est passé leur journée et là j'apprends qu'il y a eu une petite agitation dans la classe (bataille de bombes d'eau je crois - c'était le genre de trucs courants chez nous quand personne n'était en cours) et Benjamin semblait s'être rapproché de la Marion débile de ma classe (rien à voir avec Marionééé chérie qui était avec moi en Seconde et Terminale mais pas en Première) ... week end de merde, retour le lundi, sentiment bizarre avec le Benjamin, renseignement auprès du meilleur pote "mais non, il ne m'a rien dit et il ne peut pas avoir changé d'avis aussi vite", cours de Code le soir, rien que lui et moi, et là je me risque (oui, faut croire que j'adooooore me prendre des vents), je lui demande s'il aime bien quelque de la classe ? oui ... une blonde ? oui... (mais Marion et moi sommes blondes) ... alors je commence : "Marion ?", "non "(yeaaaaaaaaah jubilation intérieure), je fais toutes les blondes de la classe jusqu'à moi, je demande avec un grand sourire et je m'attends à un Oui, j'en suis transportée .... jusqu'à ce que j'entende "non, dsl" .... le drame (surtout le "dsl" qui a touché mon amour-propre comme une flèche ... crétin!) , mais je fais comme j'ai souvent eu l'habitude de faire depuis (bon, ok, à part Ilia où j'ai dû réussir à garder mon calme moins de 4 minutes) c'est à dire que je me blinde, je ravale mes larmes, je fais un grand sourire genre "mais non voyons, je ne souffre pas, pourquoi je souffrerais ??" et je dis "oui, mais bon y'a plus de blonde" (probable qu'il ait alors senti une lég!re irritation ...) ...réponse du mâle: "en fait, tu l'as déjà citée" .... MAIS IL EST CON OU QUOI ? Montagnes russes à nouveau, coeur à 100 000, re-espoir (peut-être qu'il était trop timide pour me le dire ? peut-être que je ne viens pas de me prendre le vent de ma vie avec un gars de ma classe qui pourra le raconter à tout le monde ?) mais pas totalement conne, je ne lui dis quand même pas "ah c'est donc moi BORDEL?", je retourne donc gentiment et prudemment à la charge avec un "C'est donc Marion?" et là, la réponse qui aurait dû mettre fin à mes séances de Code en sa compagnie : "Oui, je la regarde différemment depuis vendredi".
L'histoire voudra que ce jeune homme à la gueule de psychopathe - dixit mes amies, non je dis pas ça pour me venger, n'a jamais rien fait avec la dite Marion - que j'ai continué malgré tout le code et les cours de maths à côté de lui, que c'est lui qui m'a parlé de Sciences Po, que c'est grâce à lui que j'y suis et lui a été pris aussi ... l'histoire voudra qu'il aille aussi à Columbia après Sciences Po, école que j'ai toujours rêvé de faire, pendant que je me faisais chier à Munich ....
Jamais trop compris ce qui s'était passé, pendant longtemps cette histoire fut le symbole de ma "louze en amour" et de mon incapacité à comprendre l'autre....
Cette histoire est aussi peut être une explication plausible à mon angoisse perpétuelle : dès que j'ai un pet de travers, je me dis "ok, c'est bon, tout va mal, là maintenant il est en train de coucher avec une autre, de fantasmer une autre, de prévoir de me virer", parfois ça peut avoir des côtés très drôle après coup - cf une après-midi avec Ad et Juju quand je les ai bassiné 4 heures avec :
"il répond pas chez lui, je te dis qu'il couche avec une nana qu'il a dû rencontrer hier en soirée, je te le dis, c'est sûr, arrête de m'en parler, je les imagine .... et puis en fait si, j'en parle si je veux, MERDE, il couche avec une autre, mais c'est dégueulasse non ? comment ça, je me fais des films ? mais si je te dis qu'il ne répond pas !!! non, il ne fait pas ses courses, il n'a pas oublié sa batterie, c'est sûr il couche ... et puis j'ai cette boule au fond de la gorge, ça veut bien dire ce que ça veut dire ..."
J'apprenais le soir indirectement que le pauvre chouchou avait passé la nuit cloué au lit et le lendemain une après-midi chiante à mourir avec des cathos intégristes ... comme quoi, la boule parfois a tort .... donc oui je suis super jalouse-possessive, et en plus, j'ai tendance à l'être au moins autant APRES une relation que pendant (c'est le symptôme de "faut que je retrouve avant lui" ou "je suis sure qu'on n'est plus ensemble à cause d'une nana" histoire de pas chercher si le problème viendrait pas de moi-même), mais j'ai des circonstances atténuantes (cf supra, oui je considère l'épisode Benjamin comme atténuant)
Bref, tout ça pour dire qu'en ce moment j'ai un sentiment de grosse boule dans la gorge, qui me réveille entre 4h et 6h du mat', que je suis en vacances loin avec mes parents (tu vois la ressemblance de situation), et qu'à part le désormais fameux Benjamin, personne n'est en ligne ce soir (ok il est 5h du matin outre-atlantique mais bon), que je n'ai toujours pas de nom pour le psy qui pourra me sortir de ce calvaire de l'angoisse (je rassure tout le monde, je ne suis pas tout le temps comme ça - il n'empêche, j'ai besoin de quelqu'un pour sortir de cette mauvaise passe) et puis j'ai commencé à me projeter dans mon nouvel appart' et outre la peur de ne pas arriver à gérer le remboursement du prêt, je me pose mille questions sur la couleur du canapé et des rideaux (j'ai tendance à beaucoup me projeter pour des conneries ... je me rappelle avoir fantasmé l'achat d'un balai Swiffer pendant des semaines avant mon emménagement avec Juliette ... oui, je suis grave) donc je me rajoute du stress débile ... sans compter les vraies questions existencielles du style "retourner à l'ancien job, pari fou ou grosse louze ? vais-je parvenir à enfin avoir une vie amoureuse à Paris ? l'Iran va-t-il vraiment nous faire exploser une bombe à la gueule (oui, ça me paraît plus stressant que Swiffer ou le canapé au final, même si mon influence est moindre dans ce cas-là) ? comment ça va se passer avec Sophie, Martin, Juliette, Geo, Clara et les autres ?" Non, parce que je reviens aussi et surtout pour vous, mes amis, et bon, je ne suis pas totalement débile, et je suis consciente que vous pouvez totalement mener votre vie sans moi, que vous avez sans mal trouvé des substitutifs à nos petites soirées parisiennes (les non parisiens seront également plus facilement atteignables), donc finalement, est-ce que je vais me retrouver toute seule devant mon PC dans un quartier pourri du 16e, à me demander s'il vaut mieux avoir un profil Meetic ou Parship pour trouver quelqu'un avec qui parler ? est-ce que je n'ai pas déjà trop idéalisé nos retrouvailles ?

J'avoue avoir en ce moment assez peu de courage : j'ai reçu un pamphlet antiféministe facilement opposable, même si très bien écrit, mais je suis trop fatiguée pour avoir envie de m'y atteler ... et puis j'en ai marre de devoir chaque fois me défendre de mes idées, j'ai l'impression de l'avoir bien trop fait déjà, avec le Turc, avec mes parents, avec tout le monde ... à croire qu'il est difficile d'être une femme libérale, féministe, européenne, religieuse, pro-égalité des droits entre homos et hétéros, qui a peur de la mise en place d'une biopolitique qui pourra tous nous contrôler, qui ne vote pas forcément socialiste ni ump, qui ne considère pas qu'il n'y a plus aucun espoir pour l'Afrique, qui n'est pas anti-américaine, et qui essaie, malgré tous les obstacles, de conserver encore quelques rêves ...

Je pense que tu seras content, Ako, j'ai écrit une tartine très personnelle ce soir ...

samedi 24 février 2007

Je rectifie

en fait, c'est monstrueux ... j'ai pas simplement la marque du maillot comme j'ai pu le croire il y a quelques heures MAIS j'ai un coup de soleil sympathique tout le long de la couture de mon bikini (merci maman qui n'a pas bien étalé la crème ... antisexy à fond :) )

Pour Benjamin qui a laissé un commentaire : je n'ai rien contre les jeunes UDF, j'en ai après leur stéréotype ;) et il est fort probable que moi aussi je me mette à voter Bayrou ... le milieu serait-il merveilleux ?

vendredi 23 février 2007

Victoire

J'AI ENFIIIIIIIIN LA MARQUE DU MAILLOT :)

J'adore, je suis en train de ne plus être "blanche comme un bidet", pas forcément "rouge comme une écrevisse" et presque "dorée comme le soleil" (ouais ok par rapport aux gens normaux je suis toujours pâle et rose cochonou, mais pour moi c'est un réel progrès)

Suite du voyage ...

Bizarre, j'ai plus très envie d'écrire en ce moment ...
Juste pour info : j'adore Vero Beach et mes oranges sont les plus belles du monde
Je me réconcilie avec les Etats-Unis : petit tour dans une librairie et admiration envers leur volonté de toujours espérer et de croire en la liberté (ils vendent peut être du rêve, mais c'est mieux que de rêver de la vente comme trop souvent autour de moi)
Arrivée à Miami Beach, partie Nord seulement, donc ça n'a rien à voir avec ce que je connaissais ...
Arrivée à Paris dans quelques jours seulement ... yahaaaaa

mercredi 21 février 2007

Indian River


Nous voici désormais dans le county de l'Indian River, au Sud de Sebastian et Fellsmere, là où se trouve le rêve devenu réalité de mes parents ...
Ambiance totalement différente de la Floride que je connaissais jusqu'alors : gros tracteurs, gros accent du Sud, ruralité mais aussi plages démentielles et orangeraies à perte de vue ... j'avoue, je suis totalement fan, et pour une fois, j'arrive à me dire "j'enverrais bien mes enfants faire du surf à VeroBeach"



C'est beaucoup moins tape-à-l'oeil, les paysages sont magnifiques, et finalement, bizarrement, ça me rappelle mon enfance à moi, dans un petit village en Savoie ...



En tout cas, ce qui est génial ici, c'est aussi de se rendre compte de 2 cadeaux géniaux de mes parents : tout d'abord, leur rêve américain dont mon frère s'occupe si bien (comprenne qui pourra), et puis surtout leur capacité à rêver et à essayer de transformer leurs rêves en réalité ... mes parents font partie des rares à ne pas s'être foutu de ma gueule pour le projet d'éthique, mais à m'avoir juste dit "c'est un joli rêve qui sera difficile, donne-toi les moyens d'y arriver, il faudra savoir prendre les bons risques, tu risques de te planter, mais ça vaut le coup de creuser l'idée"... ils font partie de ces gens qui pensent que rien n'est impossible, juste difficile, et que la difficulté ça peut se gérer ... mes parents m'ont sans doute transmis cette foi en moi et en mon travail. Sans leur capacité à rêver, je n'aurais jamais tenté Sciences Po, je ne serais jamais partie aussi souvent aussi loin, je ne continuerais pas à penser "peut-être que je peux apporter à ma pierre à quelques projets sympas" ...

Autre réflexion de ma mère qui a illuminé ma journée : ma mère m'a sorti ce matin dans la voiture "à 2, ton père et moi on est invincible : tout seul on vaut pas grand chose, mais à deux on marche du tonnerre, ce qu'il ne voit pas, je le vois .... ce que je n'ose pas, il m'y pousse" ... et bien voilà ma vision du couple :) C'est peut-être débile, mais pour moi un couple c'est avant tout une team et une complémentarité des personnes qui donne du mieux ... comme quoi, mes parents m'ont transmis énormément ...

mardi 20 février 2007

Pérégrinations mentales en Amérique

Réveil après des rêves étranges, entre tentations, nostalgie et idéalisations flagrantes ...
Toujours du mal à tourner la page, alors même que je pensais avoir fait des progrès, alors même que les derniers temps m'ont prouvé qu'il fallait aller de l'avant, que ce n'était pas ce qui me convenait, que ce que je croyais idéal ne l'était vraiment pas, et n'était surtout pas fait pour moi ... j'essaie de me convaincre à nouveau, mais j'ai du mal ... retour vers des tentations moins conventionnelles également ... juste l'effet d'un email et d'une trace bloggesque ou un peu plus ? aurais-je peur ?
Premières tensions avec mes parents : beaucoup de mal à suivre le rythme retraités, je rêve de plus de folies ... donc je commence à me demander "vraiment, leroy merlin ?" ou "jusqu'à quel point sex drugs etc. .... ?"
Discussion avec un Munichois qui parvient à m'énervouiller en seulement trois phrases ... à défaut de devenir diplomate, ce Munichois et Martin parviennent à me faire devenir meilleure (retour de mon éducation chrétienne, c'est dans la souffrance et dans l'abnégation de ta personne que tu deviendras bonne ? ou juste ils m'obligent à aller chercher des arguments ?)
Plage et lecture (toujours la gueule d'un séminole - indien local - parti faire du ski avec ses lunettes de soleil énormes plus la marque de l'ombre de mon menton sur le cou ... définitivement très classe), découverte de Grand Corps Malade (voir infra)
Grandes réflexions sur la capacité de mes parents à encore faire des rêves (raaaa qu'ils m'ont saoulé aujourd'hui, mais les voir ce soir délirer sur le toit de l'immeuble, c'était vraiment trop bon), sur nos différences de goûts (non je veux pas aller à Seaworld et je crois qu'eux n'ont aucune envie de se taper les musées d'art contemporain de Miami ou Fort Lauderdale ...), sur ma nature profondément européenne (nous sommes un continent torturé, mais on se soigne et Dieu sait que j'adooooore les gens à problèmes, alors imagine les Européens ... la mythologie grecque à côtés, c'était du gâteau ... tu m'étonnes que Freud venait du Vieux Continent :) sans doute plus d'éléments plus tard sur cette question, mais Dieu que je suis contente d'être Européenne et de pouvoir me réclamer tout autant de Debussy que de Vivaldi ou Beethoven, de Rousseau, Hobbes ou Machiavel, de Houellebecq ou de Grass ...)
Joie à l'idée de voir Bayrou continuer à monter dans les sondages :) et grosse crise de rire en voyant le nouveau site des Jeunes UDF. Si un jour tu te sens seul et que tu cherches des amis ou plus qui osent Bayrou également (oui y'a un autre site osezbayrou.fr ... no comment) ce site est pour toi :) En tout cas, ca a fait remonter les Jeunes UDF dans mon estime, je les trouve très fun finalement ... à croire que tous ne sont pas en chemise Vichy :)

Allez, je repars en vous laissant apprécier GCM, je kif à mort le slam (dommage qu'il ait la voix un peu trop grave)

lundi 19 février 2007

Culture floridienne


Petite Carte de Floride pour vous faire une idée de nos ballades entre Miami au Sud et Vero Beach au Nord ...









Aujourd'hui, on a surtout traîné à Fort Lauderdale, au quartier Las Olas, et à Boca Raton.

Las Olas, c'est un peu tout ce qu'il y a de "posh" ici bas ... j'ai pu néanmoins apprécier le fait que mes parents prennent du plaisir à rentrer dans des galeries d'art moderne (si on enlève la passion de ma mère pour les chouettes, j'irai même jusqu'à dire que nous avons des goûts assez proches ...) .... je pense qu'il ya quelques années encore, ils ne l'auraient pas fait ...

Grandes discussions rigolotes sur les thèmes "Napoléon, pour ou contre ? et Malraux vous en pensez quoi?" ... c'est marrant de voir qu'ils savent énormément de choses et en même temps, se sous-estiment perpétuellement dans les domaines de la culture ...

Puis session de rêve en passant devant les villas de Boca Raton ... j'avoue j'ai dit des millions de fois dans la journée "vous vous rendez compte de la chance qu'on a ? on est en floride, tous les 3, à regarder des maisons de rêve et à imaginer laquelle on voudrait ..." réponse : non on la fera construire, et elle sera sur pivot, pour tourner et ainsi toujours être face au soleil ... mes parents sont encore plus rêveurs que moi (mais je veux une maison comme ça au pays basque :) )

Bon, on a gardé quelques traces sur camescope (j'adore ces vacances beauf) avant de se rendre compte qu'avec mes délire "public, myriam remplace désormais papa à la caméra", on venait de détruire le film du mariage de ma cousine ... je te raconte pas la gueule que va tirer la grand mère ...

Bon, ma maman m'inquiète tout de même à ne cesser de stresser pour un rien ... la vérité, c'est que je m'inquiète indirectement pour moi, parce que je sens que je pars dans la même direction et c'est tout bonnement insuportable ... a shrink is definitely waiting for me ...

dimanche 18 février 2007

Mes parents

Tout le monde connaît mes difficultés de communication avec mes géniteurs ... alors 15 jours de vacances avec eux auraient pu s'annoncer comme une véritable horreur ... j'avoue, ce n'est pas facile tous les jours, surtout lorsqu'ils commencent à stresser pour pas grand chose ou à tout répéter en mauvais anglais ou alors, pire, à parler de leurs impôts ...
Cependant, les voir rêver en Floride, et les voir tellement amoureux et mignons l'un pour l'autre, c'est assez génial :)
Hier, ma mère ne se sentait pas très bien, est restée à l'hôtel pendant que mon père et moi sommes allés batifoler sur la plage ... et bien ce dernier est remonté toutes les 20 minutes pour voir si elle allait bien et si elle ne manquait de rien... puis il me dit "vas-y, elle est sur le balcon, fais lui coucou" donc moi je lui réponds qu'elle a peut être auctre chose à faire que de nous regarder à perpèt pour pas nous voir ... et ben non, je regarde en direction de l'hôtel, et je m'aerçois qu'entre temps maman s'était mise à scruter la plage, nous avait trouvés, et nous faisait d'énooooormes coucou depuis la fenêtre ...
Mon père nous prépare le café et nous l'amène au lit tous les matins, ma mère lui courre après pour lui étaler sa crème, mon père cherche les magasins qui feront plaisir à ma maman et elle en ressort avec des affaires pour lui uniquement, ...
Bref, je suis en train de reconstruire mon Oedipe et un jour, peut-être, je trouverai quelqu'un qui sera obsédé par moi autant que je serai obsédée par lui ...

Hummer limousine


La bonne nouvelle du jour : on a enfin passé un peu plus de temps sur la plage
La mauvaise nouvelle : je ressemble à l'un de mes fantastiques gâteaux à la carotte, totalement cramée donc ... j'ai mal comme je n'ai as eu mal depuis .... août 2005 en Ukraine avec Marianne (tu te rappelles l'épisode : "mais pourquoi ces cons se mettent debout sur la plage ??" répoonse le soir avec mon bronzage de trois quarts ....)

Retour de chez Christine et Bob, elle tellement québécoise avec son accent sympathique et lui tellement américain à s'extasier sur tout ("your name is myriam ? waouw" non je déconne pas il réagit apparemment tout le temps comme ça ....)

Diner plutôt sympathique, même si je suis parvenue à la conclusion que je ne voulais pas que mes enfants aient la vie des leurs, à se faire à 7 ans des fêtes d'anniversaire trimballées en Hummer limousine !! Clara et son idée d'envoyer nos mioches au Bangadesh, finalement, ça fait du sens :)

samedi 17 février 2007

les Etats-Unis

Tout d'abord petite photo d'un lever de soleil à Pompano Beach où se trouve notre premier hôtel ... vraiment, quand je serai grande, je veux habiter au bord de la mer...

C'est étonnant-bizarre de se retrouver ici ... c'est tout d'abord curieux de se dire "waouw, ca fait 5 ans et demi que j'ai pas remis les pieds en Floride" ... donc j'étais encore lycéenne, ou du moins je n'étais pas encore entrée à Sc Po ... je me souviens de Geoffrey et de Greg, les deux hommes de mes étés ces années là ... deux amis rien de plus, même si ça aurait pu me plaire que ça devienne autre chose ... il y avait des italiens que je dragouillais sans aucun succès et des vieux pervers qui eux, bizarrement, étaient à fond (j'aurais presque pu faire des "celui qui" dès cette époque) ... c'était le temps où j'avais une fausse carte d'identité pour faire comme si j'avais le droit de boire de l'alcool et de me déhancher dans des bars ... vu la qualité de la dite carte, le seul bar qui m'acceptait, c'était le bar à strip teaseuse en face de notre résidence, ambiance assurée :) C'était dans la lignée de mes voyages seules en tant que lycéenne où je m'encanaillais sans rien faire de bien méchant, mais justement, Miami c'est peut être là où je faisais le plus de pseudo bêtises ....

Bizarre de revoir ces Américains que j'adore ... mais en même temps, l'Europe c'est tellement mieux! Sans rire, notre architecture est incroyable, on n'a pas encore leur nombre d'obèses, les filles ne sont pas encore totalement artificielles comme ici (ralala elles se font des French manucure pour les pieds, je rêve!!!!!), on bouffe mieux chez nous, il y a plus de culture, etc. etc. En même tems, aujourd'hui mes parents et moi avons adoré de traîner dans les endroits les plus beaufs de la côte ....

Bizarre de se dire : est-ce que je veux venir habiter ici ? est-ce que le rêve de mes parents de s'expatrier ici est réaliste ? souhaitable ? envisageable ?

C'est fou comme en 5 ans mes rêves et mes aspirations ont pu changer du tout au tout ... envie de moins d 'artificiel et de quelque chose de plus proche de mes racines ...

Point positif de la journée : une chemise Ralph Lauren et un jean Diesel à trop pas cher (merci les magasins Outlet)
Point négatif : faut vraiment que j'aille voir qqn pour éviter ce que je redoute mais qui semble arriver : ressembler à ma mère (post spécial sur ce thème sans doute très bientôt)
Bon, demain, Boca Raton et Christine la Canadienne ... j'aime pas aller chez des gens que je ne connais pas ....

vendredi 16 février 2007

Bien repartie ... bien arrivée

YOOOOOO
je ne suis donc plus à Munich et je suis ... LIBEREE !
Stress jusqu'à la dernière minute, puisque mes malles ont failli ne jamais partir avec moi ... donc finalement, les livreurs sont arrivés à 9h15 alors que j'étais censée être dans le métro dès 9h00, grande course poursuite contre moi même jusqu'à l'aéroport, check in une minute avant la fin officielle et après avoir convaincu les nanas de Lufthansa qu'il fallait que je gruuuuge et que des départs pour Lyon y'en n'avait pas tous les jours, puis j'ai passé tous les contrôles, j'arrive au desk et j'apprends qu'on n'attendait plus que moi (grande classe le regard des autres passagers :) ) ... ma st valentin fut pour le moins agitée :) parce que la famille Bonux, elle est comme moi, hyperactive et stressée et toujours à la bourre .... donc on a fait les bagages pour la floride et aussi pour moi ensuite à Paris en quelques heures à peine en se rendant compte qu'on avait perdu la trace de mes affaires d'été (donc besoin d'aller à chambéry racheter des chaussures :) youhou - toujours aussi fan du magasin Ivoire, faites qu'ils ne ferment jamais car ils ont vraiment les meilleures shoes du monde ....

Bref, course toujours, avec ambiance "j'ai failli me foutre dans le ravin avec la voiture" (un jour, je saurai conduire), petit détour par chez ma grand mère géniale qui m'a expliqué qu'on trouvait tout sur Internet (85 ans, respect total ... le jour où elle s'achète un Mac, on va pas s'en remettre), délire avec papa-maman (qui étaient encore plus à la bourre que moi question bagages ... effet "on est à la retraite"), couchée à minuit ...

Lever à 3h30 (je te raconte pas la tête que j'ai tiré au moment où mes parents sont venus me chercher ... oui, je suis délicieuse le matin), départ pour l'aéroport où on est arrivée avant même que les desk soient ouverts (mon angoisse permanente vient VRAIMENT de ma mère ... et je vais VRAIMENT aller voir un psy parce que je me sens bien partir sur la même voie), et nous nous sommes envolés avec Alitalia.

D'aucuns connaissent déjà ma passion pour l'Italie (c'est de l'ironie) ... bon, ben Alitalia, c'est encore mieux que ça : déjà tu es FORCEMENT en retard, à Milan au changement d'avion, tu te tapes 10 minutes de bus où tu te dis "je vais mourir" parce que sur le tarmac c'est la course et tout le monde klaxonne, tu rêves de calme, dans l'aéroport, tout le monde a des lunettes de soleil (on est en février, y a des spots mais quand même), tu rentres dans le grand avion et les mecs parlent à peine anglais et rien comme autre langue, personne ne te donne à boire (et on reparlera de la gastronomie italienne ...) .... bon en plus, t'as pas de bol alors ta TV ne marche pas, y a un obèse juste derrière toi donc tu peux pas incliner ton siège et il passe son temps à donner des coups dans ton dos et à ronfler HYPER fort (j'ai béni mon Ipod)

Finalement, on arrive à Miami ... et là 3h00 (montre en main) d'attente pour vérification de passeport .... moi je me suis assise avec les gamins de 5 ans qui me montraient leurs livres à image pendant que je leur montrais mon Makine (d'ailleurs, merci Makine d'écrire des livres sur les guerres sanglantes en Afrique alors que sur la 4e de couv, il n'est question que de neige et d'amour .... au moins j'ai été dépaysée lol) ... bizarrement, ils ont pas trop aimé le Makine (ça c'est les petits, c'est jamais content), et ensuite j'ai dû répondre à la fameuse question "la dernière fois que vous êtes venus aux USA c'était en septembre 2001 ... POURQUOI?" ... ben justement écoute, moi ca m'a gonflé de devoir décaler mon vol retour à cause de petits attentats contre vous ...

Bref, mes parents crient pour qu'on aille se promener sur la plage, la vie est trop dure, je suis détendue, ca faisait longtemps ... donc retour plus tard pour le reste de mes impressions sur les brushings américains ....

jeudi 8 février 2007

Sexualität in der ehemaligen DDR

Je deviens « cultivée-je-me-la-pête » et oui, je regarde ARTE et j’aime ca … j’en arrive au point d’enregistrer des reportages diffusés à 1h du mat’ sur « la pornographie en RDA » ou « comparaison de la sexualité Est/Ouest »
Premier reportage assez décevant, je pense même que mon ancienne prof d’allemand spécialisés en films DDR ne le diffusera pas à ses élèves ☺ C’est juste bon de se rappeler que la pornographie était interdite pendant des dizaines d’années de l’autre côté du mur … si Lénine voyait la nouvelle réputation des russes et l’industrie du X en Hongrie, il deviendrait fou …
Le deuxième reportage, par contre, fut assez intéressant. Le thème de départ, était « pourquoi à la chute du mur, les femmes est-allemandes étaient sexuellement plus épanouies que leurs congénères de l’Ouest ? » … la différence de moyenne de taille de pénis (la DDR gagne avec une moyenne de 17,5cm (6 mm d’avance) qui ferait pâlir d’envie les sexologues nationalistes français, puisque nos petits compagnons n’arrivent qu’à 15cm en moyenne) n’explique bien sûr en rien les résultats des multiples études faites sur la question.
Premier point d’explication : morale chrétienne d’un côté face à un certain naturalisme scientifique de l’autre … forcément, expliquer aux jeunes ce qu’est un clitoris et que niquer n’est pas un péché, ca aide ☺
Certaines autres réflexions ont retenu mon attention :
- le lit, l’intimité était l’un des rares moments de « liberté » en DDR (enfin jusqu’à un certain point, puisqu’homosexualité, la pornographie et tout ce qui aurait pu être catalogué de « déviances » étaient bannies … dommage pour les adeptes de l’exhibitionnisme) donc on s’y donnait à fond, au point de voir des femmes d’un certain âge déclarer devant une caméra des années 60 que si elles restaient avec chouchou c’était parce que le sexe c’était important à 90% dans leur couple (vu la tête de teu-bê des chouchous, tu te doutes, remarque, qu’elles restaient plus pour le cul que pour ses pensées philosophiques ou ses envies de changer le monde)… a contrario, en BRD, le lit devenait comme le reste de la société environnante, un lieu de compétition, où le sexe devenait une performance, il fallait atteindre l’orgasme à tout prix, et à force de chercher seule son point G (j’adore les séances de tantrisme en solitaire), la femme capitaliste en oublie de se détendre et d’apprécier …. Pendant que Monsieur fantasme sur les performances de Rocco et n’arrive pas à admettre que y’a pas que son membre dans cette histoire …(j’ai particulièrement aimé les extraits d’un film est-allemand paraît-il à succès, mais qu’Yvonne ne nous a bizarrement pas montré, où la jeune fille fait un cours de sexualité à son compagnon, apparemment en plein milieu de l’intrigue, de manière totalement innocente, du genre « t’as une panne, mais c’est pas grave, limite ca m’arrange, parce que tu vois, moi je marche au clitoris … » (énorme)
- le corps n’était pas une marchandise : alors qu’il s’étale dans nos sociétés par la pornographie, il restait libre en DDR … cet argument me paraît absolument important : les filles de la DDR étaient, semble-t-il, beaucoup moins complexées que leurs compatriotes outre-mur … les joies de la FKK (le naturisme local) étaient beaucoup plus développées et les corps étaient acceptés tels quels (en plus, les vêtements n’étaient pas faits pour mettre en valeur ….), alors que la psyché était fortement perturbée de l’autre côté par les models et autres top improbables refaits à l’ordinateur … (certes y en n’avait pas d’ordinateurs en RDA … ok j’en rajoute ☺ )
- le mariage n’était pas obligatoire, et les femmes se sentaient propriétaires de leurs corps, et propriétaires de leurs vies car elles avaient accès aux études, à des possibilités financières proches de celles des hommes (mon côté féministe doit venir de ma grand-mère communiste ☺ ), et ne restaient donc pas forcément avec le père de leurs enfants, ou ne se sentaient pas rattachées à un loulou parce qu’elles n’avaient pas la possibilité de vivre seule ou de tenter l’aventure avec un autre

Donc on arrive à la conclusion, qu’une sexualité épanouie revient à une liberté des esprits (le sexe, ca doit juste être du plaisir, pas un concours au nombre d’orgasmes dans une seule nuit, une liberté des corps (vu la biopolitique qui commence à se mettre en place et les modèles de plus en plus refaits à l’ordi à part ceux de Dove, merci, c’est mal barré) et une liberté des envies (je reste avec toi uniquement parce que c’est toi)
Finalement, la DDR nous montre les joies d’un libéralisme encore plus poussé (et oui, libéralisme n’est pas forcément synonyme de capitalisme ☺ et je sais j’ai tendance à prêcher pour ma paroisse)

mercredi 7 février 2007

American beauty ou pourquoi ce film me traumatise

EEEEEUUUH LES BOULES je viens d'écrire un énoooorme post sur ce même sujet et tout vient de disparaître ... est-ce un signe ? dois-je arrêter d'en parler ?

En gros, pour faire court, le film me traumatise parce que c'est plausible et que ca me renvoie à mes peurs de mener une vie de merde, que même lorsque la stabilité est trouvée, tout peut partir en vrilles en quelques jours à peine, que l'on est à l'abri de rien, que ce que je préfère c'est les psychopathes, que je suis menacée par les travers de chacun des personnages du film, et je ne cesse alors de me dire "ne fais confiance à personne" alors que c'est le plus grand mal dont je souffre ...

Voilà, dsl, y'aura pas la version longue ....

PS : au moment de poster ce deuxième post refait, Internet bien sûr a planté ... heureusement, pour une fois, j'avais fait une sauvegarde :)

mardi 6 février 2007

Je rêve ma vie ... ET ALORS ?

J'aurais adoré travailler pour l'OCRGDF - l'Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière - c'est francais, ca ne s'invente pas des abbréviations pareilles ! Pourquoi est-ce qu'on abbrege tout comme ca chez nous ? surtout dans l'administration ou les Dircocaca et autres directions et sous-services s'ingénuent à se choisir des noms pourris ??!
non sans rire j'aurais adoré être la Julie Lescaut des méchants capitalistes (heureusement que je suis libérale, sinon on aurait dit que je votais LO)

Bon je suis toute excitée parce que j'ai vu qu'il y avait SEAN LENNON qui passe vendredi à Munich, et Sean, je le trouve trop beau (et dans un concert on va pas écouter, on va mater, sinon on achèterait simplement le CD - tiens, même que si un jour blogger.com me repermet de mettre des photos, je vous aurais mis une photo :)) ... en plus il doit avoir plein de problèmes psychologiques avec un papa superstar qu'on a shooté quand il était encore tout jeune, et une maman déconnectée de la réalité ...
Il ne me reste plus qù'à convaincre mes amis que SIIIIII ALLLEEEEEZZZ ON DOIT Y ALLER et que sa musique est pas trop mal en plus :)

Tu vois, dans ma vie rêvée, je travaillerais à l'OCRGDF le matin, je serais styliste l'après-midi et je passerais mes soirées à regarder Sean chanter, faire des concerts, me lire des trucs ... raaaa ca serait bien :)

14h47 : toujours à Munich, pas de Sean, une boîte de Software et Lemonde.fr qui me sort de ma dépression ...

lundi 5 février 2007

IL FAUT QUE J ECRIVE

Ola todos
Ouais je sais j'écris jamais .... un mois que j'ai pas inscrit un seul truc sur ce blog ... en fait j'ai essayé plusieurs fois, mais soit le teps manquait, soit l'inspiration manquait, soit ce p* de c* de f* ordinateur de m* plantait après que j'ai écrit 165 lignes d'analyse personnelle et cohérente sur moi et le monde (et o on dit le monde et moi quand on est polie!)
Ouais, et ben merci Bloggerm je sais pas ce qui se passe, mais impossible d'égayer mon blog par l'ajout d'un quelconque lien ou d'une photo ou what so ever ... et oui, les petits boutons magiques ont carrément disparu ...

En un mois, je suis devenue quelqu'un de bien :
- j'ai de super nouveaux écouteurs, tu peux m'agresser,j'entends absolument rien, je suis coupée du monde, je ne m'entends même plus taper sur mon clavier (comme ca j'ai une excuse si j'entends pas le téléphone sonner)
- je deviens culturée (et ouais madame), j'écoute de la musique que ca fait bien de dire que tu connais, genre bientôt je serai totalement experte d'Air, Alphex Twin, De Phazz, Gorillaz, Massive Attack, Aaron, etc. etc.
- raaaa je me culture aussi au point de lire des BD ... bon là mon engagement est encore plus marqué (et c'est pas que parce que c'est un joli jeune homme qui m'apporte les BD ... )et je tiens à dire que je suis une grande fan du "Combat ordinaire" et du "Chat du rabbin" - ouais je sais, tout le monde connaît depuis des lustres, mais moi j'y connais rien en BD, et c'est pas facile de rattraper 10 ans de culture en quelques jours ... heureusement que ca se lit vite :)
- je finis des bouquins d'Amartya Sen, et je lis des trucs sur l'éthique ... bon, parfois c'est trop bien pensant pour moi voire encore plus utopiste/idáliste que ce que je m'autoriserais (WAOUW) mais c'est intéressant ... et ca permet de sortir de jolies phrases comme "We have to make sure above all that our minds are not halved by a horizon" .... c beau non, ce qu'il dit Amartya ...
- je suis fidèle à moi même et même plus je fais des folies avec mon ancien "fuckbud" ... si c'est pas la vie d'adulte raisonnable qui revient en force, je ne sais pas ce que c'est (le premier qui pense que c'est parce que je suis moins irrésistible qu'avant se trompe :) )
- je convains de jeunes esprits faibles et manipulables (bien que parfois machos, cathos et autre pires difficultés ... des gens ont la vie dure, je te jure ... et non je n'ai pas encore demandé l'excommunion)des bienfaits du libéralisme, de la toléance et du mariage gay :) YOUHOU

Bon par contre j'ai toujours des côtés tordus :
- genre je fous plus rien du tout au boulot (J-9 et LIBERAAAAAATIOOOOOOONNN)
- je me la joue adolescente prépubère relativement souvent .... dernier exemple d'hier : je discute avec mon meilleur ami et je lui dis "ouais, beau gosse il en a rien à foutre de moi, j'ai plus de nouvelle, etc. ..... aaah attends j'ai un double appel... aaaaaaa c'est luiiiiii... ben non je réponds pas, je dois pas lui montrer que je suis à ses pieds non plus .... ok ca s'est arrêté .... ralala tu crois qu il veut quoi ?.... mmm .. mmm ... ouais .. tu m'étonnes ... dis, ca te dérange pas, je vais le rappeler quand même" ... je sais, ridicule, tout ca pour finir par lui dire "tu veux manger avec moi ? ah ben non j'ai pas faim ce soir" genre lointaine et distante ... et surtout seule avec son chocolat devant James Bond hier :) je sais j'ai un côté crétine attachant ...
- je fais des tests sur le site de rencontres Parship (quelle connerie ce truc ... ils te demandent 40 euros par mois pour rencontre d'autres désespérés qui ont rien dautre à foutre au boulot, comme moi, que d'écrire leur profil à la con) ... bon alors j'ai toujours pas vu la gueule du mec idéal à 75% fait pour moi parce que LUI AUSSI il joue de la flûte traversière (LE truc qui fait que tu t'entends bien avec qqn ...Non, Nico, entre toi et moi c'est différent), mais j'ai vu mon profil psychologique à moi ... et alors bon j'étais à peu près d'accord sur tout ...SAUF sur le point suivant :
"Peu d'hommes ont un désir aussi faible que vous de proximité dans le couple. Il vous faudra faire preuve de patience avant de trouver le bon partenaire. Votre besoin de distance risque de vous faire vivre une relation qui soit seulement parallèle à votre partenaire et de le perdre de vue : une trop grande distance ne peut mener à la communauté d'esprit nécessaire à toute relation à deux." ... je tenais juste à préciser que certes j'ai viré mon dernier "copain", mais s'il avait pu, il l'aurait fait avant moi parce que je l'etouffais ... tu vois, genre, la proximité à son paroxisme (pas mal, 2 "x" ds la meme phrase et dans des mots commencant par "p", raaa j'apprécie cette touche de pseudo poésie en assonance), la proximité poussée au point d'être TOTALEMENT sur l'autre, de lui bouffer son Lebensraum ... donc bon, après je m'étonne pas quand Parship me dit que mon mec idéal il joue de la flûte ET il est conducteur de tramway dans le 9-3 ... ca fait rêver ...


Bref, je suis toujours aussi folle :)