mercredi 27 décembre 2006

Noël

Lorsque j'étais petite, j'adorais Noël, comme tous les enfants, même si je redoutais le moment où mes parents allaient forcément s'engueuler et pervertir durant quelques heures ces instants qui n'auraient dû etre que bonheur.
La situation est désormais différente. Il n'y a plus de larme ... il n'y a plus d'explosion de rire non plus ... je vieillis, je m'assagis. J'ai de moins en moins l'impression de vivre.
Noël en famille me rappelle tout ce que je ne suis pas encore mais tout ce que j'aspire à devenir. Une gentille vie de famille, la fin de la débauche et de l'incertitude, la fin des drogues en tout genre si ce n'est le café du matin et le chocolat du soir.
Noël, c'est également un moment d'enfermement dans ma famille, loin de mes amis, loin de ma "Patrie", celle que je me suis constitutée petit à petit, ma tribue hétéroclite, qui ne répond plus à mes emails, qui n'est plus en ligne pendant une semaine pour partager mes joies et mes peines, à qui je ne peux plus raconter librement mes dernières aventures et pérégrinations.
Pour Noël, je passe toujours beaucoup devant la télé, à regarder mes films préféres. Docteur Jivago est bien entendu repassé. Il m'a fait repensé à un amour passé dont l'oracle a parlé. Je vais lui écrire un dernier email, car l'oracle ne se produira pas.
Puis il y a eu Venus Beauté avec Nathalie Baye. Ce film est chaotique et touchant. Peut-il s'exporter en dehors de la France ? Je ne l'ai pas compris lors de ses premières diffusions. Plus le temps passe, plus il m'enchante.
De nouveau, je ne vais pas très bien, mais je prends tout ceci plutôt sereinement. Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard ... plus tard commencant dans quelques semaines à peine. Je ne pends même pas la peine d'envoyer des CV, je ne sais pas en réalité où j'aimerais les envoyer. Et puis, après ça ? Je commence à douter en la boîte ... à sérieusement douter ...je doute sur mon envie de partir en doctorat aussi ... car, sinon, pourquoi ne l'aurais-je pas fait cette année-ci ?
C'est un peu la panique dans ma tête, ça gambuge beaucoup. Besoin de faire du ménage, besoin sans doute d'un peu d'aide pour ça ...

4 commentaires:

Nicolas alias fouine furtive a dit…

une fouine vous dit :

vivre, sans nostalgie, sans désenchantement, pour soi et sans les autres...
prendre sa route, s'écarter d'autres.

on ne perd jamais ceux qui nous aiment, 10 jours, 3 moins, 15 ans, peu importe, on croit toujours qu'on s'est quitté la veille.

et comme le dit ce pourfendeur d'humanité célèbre, Nikos Aliagas :
"c'est ce soir...Et c'est VOUS qui décidez"

je t'aime (bien sur il n'y aura pas de mariage ni de sexe...mais il pourrait y avoir de la danse)

PS: la drogue ...ça reviendra plus tard...mais plus modérément...de toutes façons après on tient moins bien...enfin, pour la boisson parce que le sexe...

Anonyme a dit…

ce n'est pas parce que tu as l'impression de t'assagir que tu vis moins, c'est juste la fin d'une periode, la fin de la vie d'étudiants. Moi ma vie d'étudiant c'était le pays de cocagne et c'était génial mais maintenant j'ai envie d'autre chose! Et je ne sais pas si on la fera vraiment cette boîte mais j'ai envie d'eesayer jusqu'au bout pour être sur de ne pas passer à côté de qulque chose. Le ménage dans la tête on le fait tout le temps et en ce moment plus qu'à aucun autre moment mais laisse toi porter par ce que tu ressens par tes rêves et moi j'en rêve de la boîte et si on la fait pas le gabonais va nous piquer l'idée!!!

Anonyme a dit…

Lorsque j'étais petit je détestais noël comme beaucoup d'adultes même si j'aimais bien ouvrir les cadeaux. La situation est désormais différente. Il n'y a plus de larmes...toujours pas de rires...juste l'impression d'avoir une famille, une vraie. Je vieillis, j'apprends à profiter. J'ai de plus en plus l'impression de vivre.

Géo Trouvetou

Anonyme a dit…

Ah, évidemment, les instants pour soi rien que pour soi (oui, je classe les instants pour mes amis dans la catégories "instants rien que pour moi"), pour pouvoir envoyer des mails (ah non, tiens, Papa a besoin de se connecter juste là maintenant tout de suite), téléphoner sans fin (ah non, tiens, "le dîner est prêt"...). Toutes ces petites choses qui rendent la vie d'adulte si appréciable disparaissent soudainement à Noël, sans que la magie que nous ressentions il y a encore quelques années ne remplace cette angoisse existentielle de l'impossibilité soudaine de mener durant une semaine une vie autonome pendant plus de 4 minutes 23.

J'espèrais trouver dans le sommeil le réconfort solitaire (meuh non, rien de coquin voyons) dont j'ai besoin quotidiennement pour ne pas exploser en vol comme une cocotte minute. C'était sans compter sur ma soeur qui bondit dans mon lit dès qu'elle entend (avant moi en général) mon réveil reprendre vie. Il y a bien la douche, mais il y a toujours quelqu'un pour venir me dire, au choix, de ne pas vider le chauffe-eau à moi toute seule, que je suis en retard, que d'autres attendent et vont être en retard.

Quand je pense que nous sommes une famille normale, aimante et unie... Je n'ose imaginer le pétage de plomb noëlesque dans les familles de barges.

En même temps, à Noël, on mange des marrons, et ça rattrape pas mal de choses.