vendredi 8 décembre 2006

le genre d'histoires qui n'arrivent qu'à Myriam

J'aurais presque été tentée d'écrire un "celui qui" , mais il n'y a pas assez de contenu, et puis pas assez de suite à l'histoire ... mais tout de même, elle me semble valoir le coup d'être racontée.

J'avais mentionné déjà sur un autre blog l'existence de ce "moche beau gosse"...
Il est donc revenu pour toute une semaine à Munich. On s'entend toujours aussi bien, il a passé plein de temps chez moi (seul endroit où l'on peut se connecter tous les 2 à Internet), il m'a fait prendre des fou-rires en pleine séance de Webconférence avec des clients en me disant des trucs du genre "t'es abusé de pas planquer tes capotes quand tu m'invites chez toi", qui me sélectionne des mecs dans la rue "lui, c'est ton genre, non ?", que j'appelle encore et toujours "sexy boy", bref, un des rares mecs sympas du boulot ...

Donc ce gars génial a dû remarquer que je l'aimais bien. Il y a quelques soirs de cela, il m'a fait avouer que je trouvais qu'il était le plus mignon de la boîte et que j'adorais les peaux de roux comme la sienne ...
Hier ce fut pire :)

Nous nous étions retrouvés dans un bar munichois mais qui aurait totalement pu être berlinois. Je me fais brancher par quelques lesbiennes de l'endroit, et on commence à boire. On parle, on parle, et il recommence à me faire des compliments incroyables "t'es vraiment géniale, rigolote, intelligente, intéressante, etc etc" ca en devient supra gênant ...il me dit aussi quelque chose que j'ai énormément apprécié "il ne faut pas que tu restes bosser dans la boîte, il faut que tu partes. Il faut que tu ailles faire ce que tu aimes, il faut que tu changes le monde, et alors je te suivrai". Moi, je bois, et au bout d'une bière (oui, je tiens vraiment toujours pas l'alcool), je suis totalement pêtée et je le supplie d'aller manger quelque chose, car ca va pas le faire sinon. Donc là il nous recommande des bières (forcément)...

On continue à boire, je suis vraiment pêtée, il va au toilettes, je me dis qu'il est vraiment mignon et que je l'embrasserais bien, mais rien de plus puisqu'il est très amoureux de sa copine ... en attendant son retour, je me demande ce que je vais commander après (j'ai un petit côté dypsomaniaque) et je me dis que la "porno vodka", ca pourrait être également très sympa ;)

Il revient et là, il me demande de but en blanc "est-ce que tu es sexuellement attirée par moi ?" WAOUW celle-là, je m'y attendais pas! alors je deviens rouge pivoine, j'essaie de ne pas répondre, ne sachant si cela était une invitation. En plus, je suis déjà à huit grammes six, donc j'ai du mal à me concentrer.

Comme il insiste, je réponds un gentil "je te trouve effectivement mignon", et là il me dit "soyons clairs, je te trouve hypra supra géniale, tu ressembles énormément à une nana qui m'a fascinée pendant des années. Mais il ne va rien se passer, c'est sérieux avec ma copine" ... comment te prendre un vent alors que toi t'avais absolument rien demandé !! Je me rattrape comme je peux (toujours à huit grammes six) par un "oui j'étais au courant, et puis en plus tu bosses avec moi et t'habites Paris, donc je n'avais absolument rien plannifié" (ouais des fois je mens un tout petit peu)

Je n'en peux plus de gêne, il me dit qu'il ne voulait pas me gêner, que c'est cool, etc. et bizarrement, on recommence la soirée toujours hyper agráble, c'est vraiment sympa ...

On va finalement manger, il me recommande une bière, je n'en peux plus, je dis que je veux rentrer, il est déjà deux heures du mat ... bien sûr, il n'y a plus de métro (on a quand même attendu 15 minutes avant de s'en rendre compte), donc on commande un taxi, et comme je cherche mon argent, je cherche en même temps mes clés, j'allais rentrer à la maison et lui à son hôtel ... ben ouais, mais le problème, c'est qu'à ce moment là, je ne retrouve plus mes clés .... PUTAAAAAAAAAAIIIN! soit elles sont tombées je ne sais où, soit plus probables, je les ai oubliées dans le sac laissé au bureau, histoire de ne pas me trimballer mon ordi toute la journée ... petit problème : je ne peux pas repasser au boulot, j'ai pas les codes de l'alarme, et ma coloc s'est barrée en vacances ... donc là pas d'autre choix ... je dois dormir avec lui à l'hôtel ...

On arrive donc tout gênés à l'Ibis, où je découvre qu'il a un lit une place, avec une couverture allemande pour une demi personne ...
J'ai donc passé la nuit à dormir (seulement dormir!) à côté d'un gars à qui je venais de dire qu'il m'attirait sexuellement ... je te raconte pas l'ambiance :), surtout qu'on était plus que collé l'un à l'autre, vue la disposition du lit ...

Bon, la suite de l'histoire, c'est que le lendemain (aujourd'hui donc), je me suis levée aux aurores (état de fraîcheur optimal pour le rdv client de ce matin)pour venir au bureau, et bien sûr, Gerhard était là (chose qui n'arrive pourtant jamais), et à qui j'ai dû expliquer que j'avais pas dormi chez moi puisque mes clés étaient dans mon sac sur mon bureau et qu'il fallait absolument que je parte prendre ma douche et me changer avant l'arrivée de notre client ... bonjour potins et cie (oui parce que lorsque le moche beau gosse a débarqué dans un état de fraîcheur aussi peu râgoutant que moi, il n'y avait plus de doute sur le fait que j'avais été accompagnée...)

Résultat des courses et pourquoi ca n'arrive qu'à moi:
- je demande rien à personne et j'arrive quand même à me prendre un vent
- j'oublie toujours mes clés à un moment où il ne faut pas
- Gerhard me fait vraiment chier 100% du temps
- j'ai le chic pour me retrouver dans des situations improbable (ben ouais quoi, ca aurait été le Sofitel plutôt que l'Ibis, on aurait au moins eu plus de place ...)

3 commentaires:

Nicolas alias fouine furtive a dit…

haaaaaaaa le sofitel, ça laisse des traces impérissables !

perso, j'adore ta vie...on échange ?
tu me manques.
biz

Anonyme a dit…

Mymie il est ou ce putain de bar lesbien??!! ;-)
Ya vraiment qu'a toi que ca arrive ce genre de truc... en tous ca m'a bien fait rire! (dslée)
Bizooo
Marianne

Anonyme a dit…

BRILLANT... MAGISTRAL... UNIQUE...

Moi, le 22 septembre à l'heure dite, je serai en train de rentrer de mon cours d'allemand avec mon voisin... Si je lui explique que c'est pour le bien de l'humanité, il comprendra peut-être mon soudain engagement hippie...